L'annonce faite par Trump mènera à la libération de la Palestine

8:49 - December 12, 2017
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La décision du président américain Trump d’offrir la ville arabo-musulmane d’Al-Quds à l’ennemi sioniste rappelle, cent ans plus tard, la promesse faite par l’anglais Balfour d’offrir la Palestine au mouvement sioniste. Tous les deux, symboles de l’arrogance impérialiste à cause de leur supériorité militaire, ont offert ce qu’ils ne possédaient pas à ceux qui ne le méritaient pas.

L'annonce faite Trump mènera à la libération de la Palestine

La décision de Trump a, par ailleurs, sonné le glas de tout le processus de règlement entamé après la guerre de 1967, qui a négocié le droit arabe et palestinien total sur la terre usurpée contre un partage de la Palestine entre des colons venus d’ailleurs sous la houlette du sionisme et le peuple palestinien. Les Etats-Unis viennent de confirmer une fois encore que les grandes puissances, qui se targuent de vouloir instaurer la justice et la liberté dans le monde, ne prennent en considération que leurs propres intérêts et sont prêts à rejeter les principes moraux au nom desquels ils ont fomenté des complots et envahi des pays. Les sages de ce monde se réfèrent au saint Coran pour dire que cette décision machiavélique pourrait être le début d’un processus de libération, non seulement de la Palestine, mais du monde arabo-musulman également et des accords honteux (Camp David et Wadi Araba) qui le lient au processus de règlement, pour s’unir autour du symbole de notre dignité, la ville d’al-Quds. En Palestine occupée, une nouvelle Intifada est déclenchée. Au-delà de cette décision américaine, c’est tout le processus de règlement qui est mis en cause, non seulement pour le peuple palestinien, mais pour les peuples de la nation. Pour consolider la voie de la libération, la solidarité, matérielle et politique, s’impose.

Martyrs palestiniens tombés Novembre - 10 décembre 2017

- Mahmud Awdeh, 43 ans, de Qusra (sud de Nablus), exécuté par les colons qui ont attaqué le village le 30 novembre.
- Mahmud al-Masri, 30 ans, bande de Gaza, exécuté par les sionistes lors de la manifestation du 8/12 contre la décision américaine.
- Maher Atallah, 54 ans, exécuté par les sionistes lors d’une manifestation contre la décision américaine, à Gaza.
- Abdallah Al-Atl, 28 ans, Gaza, et Mohammad Safadi 30 ans, tués par l’aviation de l’ennemi, qui a bombardé une base militaire du mouvement Hamas, à l’aube du 10/12.

Résistance et résistants

La décision américaine relative à la ville d’al-Quds a enclenché la colère du peuple palestinien dans son ensemble, qui a intensifié la lutte, dans tous les territoires occupés de la Palestine, qu’ils aient été occupés en 48 ou 67.

Des milliers de Palestiniens des villes, bourgs et villages de 48 ont protesté au cours des derniers jours, à la décision américaine. Ils ont appelé les députés palestiniens du Knesset sioniste de refuser d’assister au discours que prononcera l’envoyé américain Mike Bens. Le comité de suivi des masses arabes a lancé un programme de protestations devant se dérouler dans toutes les régions, des manifestations les vendredi et samedi et des sit-in devant l’ambassade américaine à Tel Aviv. Les imams des mosquées ont spécifié leurs sermons pour affirmer le caractère arabo-palestinien de la ville d’al-Quds et pour refuser sa judaïsation, et appeler à s’y opposer. La manifestation importante qui s’est déroulée dans la région d’Umm al-Fahem, dans le Triangle, a provoqué la colère de Liberman, qui réclame l’expulsion des Palestiniens vers la ville de Ramallah, dénonçant le fait que les Palestiniens brandissent le drapeau palestinien, mais jamais le « drapeau israélien ».

Les mouvements de la résistance palestinienne ont appelé, à l’unisson, à s’opposer par tous les moyens à la judaïsation de la ville d’al-Quds. Dès le jeudi, les manifestations se sont déroulées dans tout le pays, du nord au sud, avec une décision d’affronter les bases militaires, et ne pas se contenter de manifestations symboliques à l’intérieur des villes. A Nablus, la population a affronté les sionistes au barrage de Huwwara. Pour le jeudi, le Croissant rouge Palestinien a signalé plus de 300 blessés, par balles et par asphyxie. Le « jour de la colère », auquel avait appelé les organisations palestiniennes, le Croissant rouge a signalé plus de 1100 blessés, dans tous les territoires occupés en 1967 seulement. Il semble bien que l’armée de l’occupation ait décidé de tuer à Gaza, afin d’isoler les mouvements et d’isoler la riposte de la résistance du reste de la Palestine. C’est le but des bombardements aériens sur la bande de Gaza, voulant obliger la résistance à riposter, afin de cerner le combat et de le diviser. Deux attaques aériennes, le vendredi soir et le dimanche à l’aube, ont blessé plusieurs civils et tué des combattants du mouvement Hamas.

Un résistant a réussi à poignarder un soldat sioniste dans la partie ouest de la ville occupée d’al-Quds. Le résistant a été arrêté (10/12).

Au cours du mois de novembre, les dirigeants de la colonie sioniste ont craint la riposte du mouvement du Jihad islamique après l’attaque du tunnel de la résistance, à Khan Younes, qui a entraîné le martyre de 12 combattants, dont de hauts responsables militaires. Mais la résistance a décidé d’attendre son heure pour riposter, d’autant plus que les pourparlers en vue de l’unification administrative et politique entre la bande de Gaza et la Cisjordanie étaient en cours. Mais la résistance a réussi, entretemps, à attaquer un poste militaire sioniste au nord de la bande de Gaza, tout en diffusant les extraits radio des conversations et appels au secours entre les sionistes blessés et leur direction. Cette attaque de la résistance n’est certes pas la riposte attendue, comme l’a expliqué le mouvement du Jihad islamique, mais une réponse à l’assassinat de sang froid du martyr Mahmud Awdeh, à Qusra en Cisjordanie . Les extraits radio que le mouvement de la résistance est parvenu à diffuser indiquent que 16 soldats sionistes ont été blessés. Les médias « israéliens » furent interdits de diffuser la nouvelle.

Par ailleurs, les Palestiniens ont poursuivi la résistance et les manifestations presque quotidiennes, dans al-Quds et les villes et bourgs de la Cisjordanie occupée, contre la colonisation et les agissements criminels des colons. Que ce soit à Azzoun, à Qusra, à al-Khalil, al-Issawiya, Jabal al-Baba, à Bayt Lahem, les affrontements avec les forces sionistes se sont poursuivis.

Soulèvement des peuples arabes et musulmans

La décision trumpienne de faire d’al-Quds, la capitale arabe palestinienne une capitale de l’entité coloniale a déclenché la colère des peuples arabes et musulmans. Depuis ce jour funeste, les manifestations, par centaines, milliers ou dizaines de milliers, parcourent les rues des capitales et villes du monde arabo-musulman. Al-Quds unifie. C’est le constat fait les analystes du monde entier, et ne divise pas, contrairement aux gestes de normalisation et de coopération avec l’ennemi sioniste. A Jakarta, comme à Tunis, à Alger comme à Saada dans le Yémen, à Beirut comme à Baghdad, les masses arabes sont descendues dans les rues pour protester contre la décision américaine. A Istanbul comme à Téhéran, les peuples dénoncent la nouvelle collusion américano-sioniste et réclament la libération d’al-Quds et de la Palestine. A Amman et au Caire, les manifestants réclament la suppression des accords de Camp David et de Wadi Araba, accords de normalisation avec l’occupant, qui ont ouvert la voie à toutes les débandades arabes.

Liban : vendredi, les manifestants ont parcouru les rues de Beirut et ont organisé des si-in dans les principales villes, après la prière du vendredi. Samedi, des sit-in ont été organisés dans plusieurs villes et bourgs, dont la ville de Sayda et Trablus. Du côté des camps de réfugiés palestiniens, les manifestations parcourent les camps du sud au nord, en passant par Beirut et Baalbeck. Les jeunes palestiniens participent par ailleurs à toutes les manifestations organisées par des parties libanaises dans tout le pays. Dimanche 10, les appels à manifester devant l’ambassade américaine à Awkar, située à l’extérieur de la capitale, ont été massivement entendus par les Libanais et Palestiniens. Après avoir brisé le portail d’entrée de l’ambassade, les manifestants qui avaient l’intention de pénétrer dans l’ambassade, ont été empêchés par les forces de l’ordre qui ont lancé des grenades lacrymogènes et des flux d’eau. Les partis libanais, nationalistes, islamistes, nationaux et de gauche, promettent de poursuivre les protestations, en réclamant l’expulsion de l’ambassadeur américain.

Yémen : c’est à Saada qu’a eu lieu la manifestation arabe la plus massive, le « vendredi de la colère », à l’appel des partis islamistes et nationaux. Des centaines de milliers de Yéménites ont vivement protesté contre les Etats-Unis et leurs alliés dans la région et ont appelé à soutenir la résistance palestinienne.

Egypte : Le sheikh d’al-Azhar Ahmad al-Tayyib déclare que l’administration américaine falsifie l’histoire et agresse les lieux saints des peuples. Il a annoncé son refus de rencontrer prochainement l’envoyé américain dans la région Mike Pence. Le chef de l’église copte a déclaré de même. L’Eglise évangélique d’Egypte a dénoncé la décision américaine qui « nuit aux sentiments des centaines de millions d’Arabes, musulmans et chrétiens ». Du côté du peuple, les manifestants égyptiens, de toutes tendances politiques confondues, sont spontanément descendus dans les rues pour dénoncer la politique américaine dans la région, et notamment en Egypte. Ils réclament l’annulation des accords de la honte, les accords de Camp David, avec l’entité d’occupation. A partir de vendredi, la « journée de la colère », les principales villes égyptiennes ont été le théâtre de manifestations et de sit-in en soutien au peuple palestinien et à la ville d’al-Quds. Les protestations se sont poursuivies depuis ce jour, et notamment le dimanche 10/12, des manifestations ont eu lieu dans les universités de Ayn Shams, Zaqaziq et Manufia.

Jordanie : Jordaniens et Palestiniens sont dans les rues de la capitale Amman et les principales villes jordaniennes pour protester contre la politique américaine et l’invasion sioniste de la Palestine. Ils ont réclamé, devant l’ambassade sioniste, sa fermeture définitive et la suppression des accords deWadi Araba, qui font de la Jordanie un satellite américano-sioniste. Les manifestations se sont poursuivies dimanche dans les universités, dont l’université al-Isra’, l’université jordanienne, al-Hashimiya, al-Zaytuna, al-Balqa, ainsi que d’autres universités dans le pays. Dans le camp de réfugiés d’al-Baq’a, les manifestants ont réclamé l’action de la résistance armée. En dernière minute : le parlement jordanien accepte de revoir l’accord de Wadi Araba, signé avec l’entité coloniale.

Indonésie : 20.000 manifestants ont protesté devant l’ambassade américaine le dimanche 10 décembre, à Jakarta la capitale, et ont conspué les Etats-Unis et leurs dirigeants, en défense de la ville d’al-Quds.

Pakistan : Des milliers de citoyens ont organisé des sit-in dans plusieurs villes du pays pour dénoncer la décision américaine. Les manifestants ont parcouru les villes de la capitale Islamabad, et Karashi, Peshawar et Lahore. Les drapeaux palestiniens ont été levés lors des manifestations.

Tunisie : Le président tunisien a convoqué l’ambassadeur américain à Tunis pour lui annoncer le refus de son pays de la décision américaine. Il a d’autre part appelé à l’unité des pays arabes pour affronter la décision américaine et l’occupation sioniste. Les manifestations refusant la décision américaine et soutenant le peuple palestinien ont eu lieu dans plusieurs villes, dont Soussa, Monastir, Qayrawan, Qafsa, Binzert, Tatawin et Qabes.

Algérie : Dimanche 10/12, les Algériens ont manifesté contre la décision trumpienne. Du côté du régime, ce dernier a refusé la demande américaine de protéger l’ambassade US par des « marines ».

Maroc : Des manifestations se sont déroulées dans les villes marocaines, et dimanche, une manifestation a eu lieu dans la capitale à Rabat.

Soudan : Les partis soudanais affirment leur soutien à la ville d’al-Quds et appellent à poursuivre les protestations contre la décision américaine et en soutien à la capitale palestinienne jusqu’à sa libération. La député au parlement soudanais Abla Mahdi appelle à cesser les relations avec les Etats-Unis, et de ne pas avoir peur des Etats-Unis, car il est temps de prendre des décisions fortes et fermes pour al-Quds.

Iraq : Dès le jeudi 7/12, les manifestations ont parcouru les villes iraqiennes, à l’appel de plusieurs partis politiques. Le Diwan du Waqf sunnite a organisé une grande manifestation à Baghdad, considérant que les Etats-Unis protègent le terrorisme dans la région. Dans la ville d’al-Sadr, également, des milliers de manifestants ont conspué l’entité sioniste.

Turquie : de nombreuses villes turques ont assisté à des manifestations et sit-ins, depuis le jeudi 7/12, et les pancartes brandies par les manifestants disaient : « al-Quds à est nous », « al-Quds est musulmane ». Les drapeaux palestinien et turc ont été levés. Le président Erdogan a affirmé que la ville d’al-Quds est « une ligne rouge » que les sionistes et américains ne devraient pas dépasser. Dimanche, des centaines de milliers de manifestants à Istanbul ont dénoncé la décision trumpienne et soutenu la résistance du peuple palestinien.

Iran : des centaines de milliers de manifestants ont parcouru les rues de nombreuses villes en Iran pour dénoncer la collusion américano-sioniste contre le peuple palestinien et la ville d’al-Quds, et ce le vendredi, jour de la colère, et le dimanche 10/12. Tous les prêches du vendredi ont été consacrés à la défense de la ville d’al-Quds et de la Palestine.

Au Koweit, des centaines de manifestants ont scandé, le samedi 9/10, des slogans affirmant que al-Quds est la capitale éternelle de la Palestine. Ils ont affirmé leur soutien total à la résistance palestinienne et dénoncé les voix des normalisateurs. Le député Mubarak Duwayla a déclaré que la décision de Trump pourrait être bénéfique en unifiant le monde arabo-musulman dans la lutte pour la Palestine et al-Quds.

Libye : des dizaines de manifestants, dont des officiels, ont participé dimanche à un sit-in à Trablus al-Gharb (Tripoli), dénonçant la politique américaine et l’entité sioniste.

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