Le Coran laisse un impact positif sur la vie de l’être humain
ABDOULAYE Saliou Ashraf est un jeune mémorisateur béninois du Saint Coran. Il a réussi à mémoriser le Coran et a participé très jeune à un concours coranique organisé dans son pays. Lors d’une interview il a eu la gentillesse de répondre à quelques questions de l’Agence Internationale de Presse Coranique (IQNA).
Merci pour votre bienveillance. Veuillez vous présenter s’il vous plaît...
Bonjour, je suis Abdoulaye Saliou Ashraf, élève en seconde à l’école coranique Al-Hoda. J’ai 18 ans et j’habite à Djougou dans la République du Bénin.
Merci, à quelle heure débutez-vous les cours et quels sont les cours principaux ?
Notre école est ouverte du vendredi au mercredi, de 17 à 21heures. Les cours chaque semaine, concernent l’histoire islamique, la conjugaison et la littérature arabe. Nous débutons avec la prière du maghrib, puis nous récitons les petites sourates en groupe, et ensuite nous commençons la lecture individuelle pour aboutir à l’étape de la mémorisation.
ABDOULAYE Saliou Ashraf et sa mère après le concours coranique
Quelles sont les méthodes de mémorisation ?
De manière générale, nous avons deux méthodes pour mémoriser le Coran. Nous commençons toujours par la phase de lecture avant de déboucher sur la première étape qui est une répétition de la partie lue ou entendue environ 6 fois au maximum, avec l’aide de l’enseignant. C'est-à-dire en suivant la lecture de l’enseignant en respectant toujours sa méthode de lecture, au fur et à mesure.
La deuxième méthode consiste à répéter une partie du Coran à l’aide d’instrument (cassette) ou autre système d’enregistrement qui permet de faire une révision rapide et efficace, avec l’enseignant ou sans l’enseignant.
Ces deux méthodes dépendent du courage de l’élève et de son assiduité. Personnellement j’ai pratiqué cela avec l’aide de mon père et de ma famille, à l’adolescence, et cela m’a beaucoup aidé à comprendre la méthodologie de la mémorisation du Coran.
La famille et les proches d'ABDOULAYE Saliou Ashraf qui l'ont soutenu au cours de la compétition coranique
Selon vous la mémorisation est-elle facile et quel impact a-t-elle ?
La mémorisation du Coran est une tâche très difficile mais lorsqu’on a les motivations et les capacités nécessaires, cela est possible. De toute manière, c’est un exercice complexe qui réclame détermination et courage.
Le Coran, le Livre sacré de Dieu, a un impact très positif sur la vie de l’être humain, et crée un lien direct entre le lecteur et le Seigneur. Plus on lit et révise le Coran, plus on est respectueux et obéissant, plus on devient un musulman croyant et serviteur de Dieu, et plus on s’éloigne du mal. Pour accomplir les devoirs de l’islam, le musulman doit lire et réviser le Coran.
Les membres du jury et le comité organisateur de la compétition coranique
Pour une meilleure compétence en termes de mémorisation, avez-vous participé à des compétitions ?
J’ai participé pour la première fois, à une compétition coranique, en 2015 à l’âge de 11 ans, pour la mémorisation des 40 premières sourates, j’étais le plus jeune candidat et c’était une fierté pour moi et pour ma famille.
Au début, j’ai eu peur, face au spectacle et à l’ordre qui régnait, mais avec l’aide de mon oncle qui n’a jamais cessé de m’encourager et de me soutenir, j'ai passé l’examen avec mention très bien et terminé 3ème sur le podium. La première question concernait la sourate Qafir, la deuxième, la sourate Isra et la troisième, la sourate an-Nour. Chaque récitation devait respecter le tajweed (règles phonétique et de lecture du Coran) et les membres du jury et les candidats m’ont entouré après ma séance.
Les premiers lauréats de la compétition coranique
Félicitations ! Pouvez-vous nous raconter comment la cérémonie a commencé et ce qui vous a marqué ?
La cérémonie a eu lieu à la mosquée centrale de Djougou, le 13 mai 2015, dans une ambiance religieuse, et a commencé avec la lecture du Coran par le Cheikh Abdou Rahman Soudeis, à 9 heures.
Ensuite les membres du jury, le gouverneur de la province et le ministre de l’éducation et de la culture sont arrivés ...
La cérémonie a débuté avec la présentation des règles que chaque candidat devait respecter au cours de son interrogation. Tous les candidats ont passé leurs épreuves, y compris moi, accompagnés par les cris « Allah Akbar » et les acclamations.
Bref, la cérémonie a commencé avec le nom de Dieu et s’est terminée avec les « al-Hamdoulillah » au cours de la remise des prix.
Toute ma famille était en joie, ma mère et mon oncle pleuraient de joie. C’est un moment qui restera toujours gravé dans ma mémoire.
Par Sadiss Mohamed, étudiant à l’Université Internationale des Ahl ul Bayt (as)
